De la chance et des visages

 

De la chance et

 

Pierre ZYLAWSKI

Parmi les auteurs des Hauts-de-France, quel est celui qui n’a pas un jour signé, dans un salon du Livre, en compagnie de Pierre Zylawski ?

Son œil, mi-amusé, mi-ironique, se pose sur son interlocuteur avec intérêt. Il lui porte un intérêt discret, discret et modeste comme il l’est lui-même. Assis à sa table, ses ouvrages étalés devant lui, il incite le lecteur à s’approcher en ouvrant largement ses bras pour les inviter à partager son univers.

Il s’apprête à rédiger une dédicace. Mouillera-t-il la pointe de son stylo comme il devait le faire, sept décennies auparavant, à l’école, avec la plume Sergent-Major ? L’école, la salle de classe, cet endroit qu’il n’a quitté que pour prendre sa retraite d’enseignant, de prof de lettres modernes.

Les mots qui l’ont accompagné toute sa vie sont sa passion, sa raison d’être. Après avoir tourné le dos aux bâtiments de l’Education Nationale et posé son cartable, il les a de nouveau sollicités pour écrire son premier livre, suivi de nombreux autres.

Auteur d’une douzaine d’ouvrages, il a su ne pas s’enfermer dans un genre littéraire. Il musarde du policier à l’intimiste en passant par l’aventure. Son verbe se reconnaît de loin. Il ne cède à aucune mode, ne s’identifie à quiconque, se veut personnel dans sa simplicité et son efficacité. Point besoin d’effets de manche pour se faire comprendre ! Poli sans être léché, direct sans être agressif.

Il y a quelques années déjà, il m’avait juré, d’un ton désabusé, qu’il avait écrit son dernier livre. Posée, la plume. Il a dû sans doute se contenter de la poser car il s’est bien gardé de la ranger dans un tiroir ! Il l’a ressortie pour en écrire deux autres dont le tout dernier : « De la chance et des visages ».

A travers celui-ci, il nous révèle sa passion du voyage.

Les soixante-deux pays qu’il a visités en un demi-siècle lui ont laissé des souvenirs, tantôt cocasses, tantôt émouvants qu’il raconte avec un rare bonheur. Nous les partageons d’autant plus qu’au cours de nos propres périples, nous avons emprunté les mêmes chemins, senti les mêmes odeurs, croisé les mêmes regards, vibré devant les mêmes paysages, les mêmes couchers de soleil.

Un livre de chevet que l’on déguste à petites gorgées comme un mojito à la Bodeguita del Medio, à La Havane.

« De la chance et des visages », Auto-édition, (2024) ISBN 978-2-38568-015-2

Jean-François Zimmermann (19/03/2024)

Ajouter un commentaire