Salon du Livre de Les Pieux 2015
Salon du Livre de Les Pieux 2015
Les Pieux, samedi 7 mars 2015
Lever à 5 heures pour rejoindre Paris et de là prendre à Saint Lazare un "mini-train des auteurs" en destination de Valognes, via Caen. Arrivée midi, un chauffeur nous attend qui n’est autre que le président de l’association La Note bleue, coorganisatrice du salon. L’endroit choisi pour nous sustenter n’est rien moins qu’original : il s’agit d’un antiquaire. Son restaurant est planté dans un curieux décor où tout est à vendre, y compris les couverts utilisés pour déjeuner ! « Ici, tout est à vendre, y compris les tables et les chaises ! »
Le salon s’est installé au centre culturel, vaste, lumineux et bien décoré, presque intimidant pour les visiteurs. En tout cas, un endroit dédié à la culture.
Véhiculé d’un endroit à l’autre, restauré, abreuvé, les auteurs invités sont soignés avec infiniment de gentillesse. Annie Tellier, la responsable du salon, est délicieuse. Et pas seulement parce qu’elle a lu L’apothicaire de la rue de Grenelle et qu’elle ne tarit pas d’éloges ! Non ! mais plutôt parce qu’elle est proche des auteurs, s’arrête à chaque stand avec un mot gentil pour chacun. C’est un vrai salon du Livre qui sait éviter tous les écueils qui froissent les auteurs : ventes de livres d’occasion, bourses d’échange etc. Ne sont proposés à la signature que les ouvrages représentés par leurs auteurs.
Certains lecteurs, que je qualifierai de "XXL", et qui à ce titre méritent une attention particulière car ils sont à même de comparer et d’estimer leurs lectures, s’étonnent que je ne sois pas publié par ce qu’ils nomment « un grand éditeur », et que je nommerai, moi, « éditeur à diffusion nationale ». À cette interrogation, je réponds :
- Il existe en France une édition à deux vitesses. La plus connue, représentée par les Gallimard, Flammarion, Lafont, Fayard, Le Seuil … sont distribués et diffusés par de puissants groupes tels Hachette qui dispose d’équipes de commerciaux pour placer les titres dans les 3000 points de vente nationaux. Chacune de ces maisons d’édition possèdent ses attachés de presse dont l’efficacité n’est plus à prouver pour obtenir au moyen de ses réseaux une large couverture médiatique. Cette « crème » - dont certains font leur beurre - est composée d’une cinquantaine de maisons, à grande majorité parisienne. Les autres éditeurs, le « petit lait », sont pour la plupart régionaux, j’oserai dire provinciaux, sans diffuseur et sans moyens pour placer les livres là où ils se vendent, c'est-à-dire sur les points de vente. Pour qu’un auteur puisse prétendre à être reconnu nationalement, il devra tremper sa cuillère dans la « crème », à condition d’être invité à le faire ! Pour ma part, ce n’est pas faute d’avoir essayé, mais je n’ai obtenu jusqu’à présent que des refus, parfois polis. La majorité de ces maisons reçoivent entre deux et cinq mille manuscrits par an (entre 9 et 22 manuscrits par jour ouvrable !). Elles ne peuvent prétendre à gérer convenablement une telle masse de papier, mais continuent de maintenir l’illusion d’un examen approfondi de chaque envoi pour justifier leur réputation de maison sérieuse. Certaines d’entre elles ne disposent même pas d’un comité de lecture ! Pour en revenir à la diffusion du livre, il faut savoir que sans elle il est inconcevable qu’un titre puisse dépasser les mille ou deux mille exemplaires vendus.
Joseph Farnel Iman Eyitayo
Joseph Farnel est publié chez Pascal Galodé, l'éditeur maloin bien connu. Assidu des salons depuis une vingtaine d'années, chacune de ses parutions est attendue par un public fidèle. Son dernier livre : "A l'ombre du carreau", paru aux éditions de Borée, est certainement promis à un grand succès.
A l'inverse de Joseph farnel, Iman Eyitayo vient de publier sa deuxième oeuvre : "Coeur de flammes".
Plus d'une demi-siècle sépare ces deux auteurs !
Commentaires
-
- 1. dorville Le 11/01/2016
Bonjour,
Je souhaiterai participer au salon du livre des Pieux,
quelles en sont les dates ?
merci pour votre réponse,
Cordialement
Ajouter un commentaire