La 25ème heure du Mans
Salon du Livre du Mans
La 25ème heure du Mans est un des plus importants salons de France. Près de cinquante mille visiteurs s’y pressent chaque année. L’organisation est aujourd’hui bien rodée depuis sa première édition en 1978. Débats et conférences, assurés par des invités renommés et compétents, assurent à cette manifestation un intérêt évident. Côtés auteurs, le plateau est de choix. Cette année, on peut citer sans ordre préférentiel, Olivier Adam, Patrick Deville, Linda Lê, François Vallejo, Grégoire Delacourt, Raphaël Delpard, Hervé Jaouen, Jean-Marie Rouart, Jean-François Kahn… la liste complète sur :
http://www.la25eheuredulivre.fr/le-salon-du-livre/les-auteurs-invites
En tout deux cents auteurs, célèbres et moins célèbres ou pas célèbres du tout ( ! ). Certains d’entre eux sont invités par l’organisation du salon, tous frais payés, et j’ai l’honneur d’en faire partie. Un train des auteurs partait de Paris le samedi matin. Je n’ai pas manqué cette occasion pour ainsi voyager en compagnie d’auteurs reconnus.
- J’en suis à 360 000, je plane, c’est merveilleux, confie Grégoire Delacourt à Raphaël Delpard ( Raphaël DELPARD ) qui avoue un « modeste » 60 000 avec « Pour l’amour de ma terre ». Me voilà soudain plongé dans un univers qui n’est pas à ma mesure !
« Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous », a dit Paul Eluard. En ce qui concerne ma rencontre avec Raphaël Delpard (lien), je ne peux qu’approuver cette réflexion car, dès les premiers instants, il nous a semblé reprendre ensemble une conversation interrompue la veille. Nous avons évoqué l’épineuse question « à quoi tient le succès ? ». « A ce fameux hasard des rencontres », me répond-il, « à condition toutefois de faire preuve d’une parcelle de talent ».
Le « succès » est dans un train. Pour s’asseoir à son côté, il faut être présent sur le quai à son passage et monter dans la bonne voiture. Le problème, c’est que l’on ne connaît ni les horaires du train, ni le numéro de la voiture !
Raphaël est un ami de Jean-François Kahn avec qui nous avons beaucoup bavardé. En écoutant cet homme érudit, licencié en histoire, journaliste, créateur de deux journaux : « L’événement du jeudi », puis de « Marianne », écrivain de plus d’une trentaine d’essais, polémiste fameux, redoutable débatteur, je n’ai pu m’empêcher d’admirer la remarquable mécanique intellectuelle qui se met en branle à la première sollicitation et dont les avis, si péremptoires soient-ils, sont toujours argumentés.
Hors micro, si je puis dire, l’homme m’est apparu très « convivial », pour céder à une expression fort en usage. Le samedi soir de ce week-end littéraire, les organisateurs du salon invitaient les auteurs à partager un buffet commun. Redoutant sans doute le discours des hautes personnalités politiques régionales introduisant les festivités, Jean-François avait choisi de dîner à l’extérieur dans un restaurant réputé du Mans. A Raphaël, offusqué que son ami ne l’avait point prévenu, il répondit : « J’ai dégusté une remarquable côte de veau ,farcie à je ne sais quoi, et arrosée d’une bouteille de Saint-Emilion dont je garde un souvenir ému. Une bouteille entière excédant mes capacités d’absorption, je l’ai partagée avec les tables voisines ».
La librairie Thuard, temple du livre au Mans, qui offre mille mètres carrés d’espace de vente sur trois niveaux, avec près de 50 000 références en stock et un million de livres, était un des partenaires du salon. Anne-Sophie Thuard m’accueillait, moi et mon « apothicaire » pour ce week-end. Ce fut pour moi l’opportunité de faire la connaissance de plusieurs auteurs dont Serge Gonat, auteur de « J’ai fait l’amour avec la femme de Dieu », un sulfureux roman. J’ai aussi été séduit par le livre d’un photographe animalier Florian Roquinarc’h. Florian ROQUINARC'H, photographe animalier
Serge GONAT
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