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Commentaires
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- 1. raphael.de-izarra@wanadoo.fr Le 13/10/2012
LE STATUT D’AUTEUR
La plupart des auteurs se définissent exclusivement par rapport à leurs activités littéraires, ce qui est parfaitement réducteur, borné, et surtout très vaniteux. Je ne cesse de le répéter : la littérature n'est rien. Et le fait que l'on mette toutes ses tripes dans ce genre d'affaire n'y change rien.
Mais d'où vient donc cette étrange vanité des auteurs pour leur art ? Sans doute du culte que l'humanité aux temps passés a toujours voué aux plumes et poètes en tous genres, sortes de sorciers civilisés permettant au commun des mortels d'avoir une vue d'accès sur les dieux... De nos jours ce statut d'auteur étant accessible à la masse, il n'est pas étonnant que le moindre quidam de peu de culture prétende au feu sacré. Trois mille auteurs consultables chez "Le Manuscrit", éditeur en ligne des Dupont et autres anonymes !
Cette société est malade de son nombril.
Qu’est-ce que la reconnaissance pour un auteur ? Cela change-t-il quelque chose fondamentalement d'être reconnu ? Ne pas être reconnu, cela empêche-t-il les écrivaillons d'écrire ? Loin de là.
Alors, pourquoi ce malaise ?
Parce qu'avec l'explosion des médias, télévision depuis quelques décennies et aujourd'hui Internet, on a voulu faire croire aux millions d'auteurs du dimanche et autres poètes improvisés que la gloire était à bout de plume pourvu que le feu fût là... Mais de quel feu s'agit-il au juste ? Ce prétendu feu sacré de l'écrivain est une foutaise que partagent des millions de poires dans leur verger de bla-bla et de rimes au kilomètre... N'est pas Beckett qui veut.
Bernard Pivot en ce domaine a causé bien du tort. Ses célèbres émissions télévisées ont largement contribué à contaminer la population d'illusions littéraires. On voit ce que ça donne aujourd'hui. Trois milles auteurs en ligne chez Manuscrit.com ! Et combien de centaines de milliers d'autres mulots de la plume noyés dans les méandres du Net, ensablés chez d'obscurs éditeurs ?
Les faux messies de la cause littéraire (Pivot, entre autres bandits) ont fait croire aux masses que les lettres étaient à la portée du premier "original" venu. Le résultat, on le paye au prix bas : jamais la Pensée Universelle n'a été si prospère !
Atteindre à l'universel est seulement à la portée d'une poignée de lettrés : l'élite. Oui, je dis bien l'élite. Le mot ne m'effraie pas ni ne me scandalise, contrairement à bien des vaniteux de ces lieux définitivement hermétiques à mes vues sous prétexte que je ne les inclus pas dans le "Salut Littéraire"...
Écrire pour les siècles et non pour les regardeurs de télévision, écrire pour les générations futures et non pour les vacanciers, c'est être déjà mort à ce monde. C'est refuser le système de starisation, c'est accepter de demeurer dans l'ombre de son vivant non pour sa propre gloire posthume mais pour la gloire des Lettres, et rien que des Lettres. Sacrifice impossible pour le commun, crime de lèse-auteur impardonnable pour le vulgaire qui ose se prendre pour un écrivain ! Non, décidément, n'est pas Beckett qui veut.
Raphaël Zacharie de IZARRA
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LE MANS : REPOSONS LA QUESTION DE LA LITTÉRATURE
Samedi 13 et dimanche 14 octobre 2012 auront lieu au Mans au pied de la Cité Plantagenêt la 35 ème édition des 24 HEURES DU LIVRES (nouvellement rebaptisée LA 25 ème HEURE DU LIVRE).
Au XIX ème siècle les auteurs qui comptaient dans l'opinion ne dépassaient pas la trentaine. C'étaient les seules et VRAIES références, connues de tout le bon peuple respectueux et attentif à ces grandes plumes pédagogues, édifiantes, moralisatrices, soucieuses de l'élever et non de le rabaisser. Tous ces auteurs appartenaient au sérail des pères et enfants de la littérature classique. Parmi ces maîtres de l'art et de la pensée il y avait de la particule en fort pourcentage, du langage châtié à tire larigot, du grand chapeau d'artiste et du verbe d'envergure.
Aujourd'hui les seuls auteurs connus du grand public figurant dans la liste que j'ai jointe ne sont que des "peoples". Le reste, ce sont des DURAND et autres DUPONT parfaitement inconnus de la gent lectrice (je parle bien évidemment des lecteurs de culture classique).
D'où la pertinence de reposer le problème de la littérature et de sa place chez le grand public devenu "consommateur de culture". Cette horde d'anonymes en rangs serrés sous le chapiteau manceau attendant la rencontre d'un public gavé d'insignifiances littéraires a-t-elle encore un sens sur le plan littéraire à l'heure où l'écrit n'est plus qu'un vulgaire marché de consommation de masse débarrassé de son originelle pompe, laquelle était justifiée par l'origine noble de leurs rédacteurs et la hauteur de leur esprit ?
Jusqu'à la fin du XIX ème siècle surtout, seuls les aristocrates, les génies, les esprits d'exception (tous inspirés) écrivaient. A notre époque ce sont les crapules, les pornocrates, les acteurs de cinéma et les insignifiants qui écrivent, étouffant de leur sales et mauvaises productions les rares vrais écrivains encore existant.
Le livre aujourd'hui, c'est de la merde vendu à prix d'or : l'inanité sera toujours trop chère à l'achat.
Comme chaque année je vais aller assister à ce grand déballage de la littérature dupontesque et follement m'amuser de ce véritable le théâtre des vanités.
Ce genre de manifestation livresque est exactement l'inverse de ce que devrait être la promotion de l'authentique littérature : la mise en contact du public avec cette forte concentration d'inepties, voire de bassesses littéraires, a pour effet d'augmenter son abrutissement général au lieu de le diminuer.
La 25 ème HEURE DU LIVRE du Mans est à chaque fois pour moi l'occasion de rire de cette comédie pseudo littéraire et de m'inciter à m'élever encore plus dans les sphères glorieuses de la littérature izarrienne.
Je précise que pour les pensionnés comme moi l'entrée est GRATUITE et j'en profite d'autant plus pour railler les gogos qui acceptent de payer afin de se faire berner.
Il suffit de lire la liste des auteurs invités pour être dégoûté de la littérature contemporaine : afin d'atteindre un tel nombre d'auteurs il faut nécessairement baisser la qualité de leurs idées et de leur plume. Et encore, ce "festival des coquelets" ne représente qu'une infime partie de la montagne d'inanités livresques érigée chaque année en France.
En un mot et pour résumer, rien ne vaudra la littérature classique et izarrienne.
VOIR LA VIDEO :
http://www.dailymotion.com/video/xljt73_le-mans-reposons-la-question-de-la-litterature-raphael-zacharie-de-izarra_news
Raphaël Zacharie de IZARRA-
- ZIMMERMANN Jean-FrançoisLe 16/10/2012
On doit à l'impression numérique cette pléthore de manuscrits. Il y a une vingtaine d'années, 5000 exemplaires étaient requis pour prétendre à exposer ses tripes en vitrine. Aujourd'hui, quelques dizaines suffisent. La révolution numérique est tout à fait comparable à la révolution Gutenberg. Et encore, je n'évoque là que le numérique matérialisé et non le numérique virtuel. Est-ce un bien, est-ce un mal que le moindre écrit puisse être ainsi exposé ? Je préfère une société qui publie trop de livres à une société qui les brûle ! Et, que je sache, nul lecteur potentiel n'est contraint à l'achat ou à la lecture. L'éditeur est avant tout un commerçant. Il en a toujours été ainsi. Il n'est que de rappeler les relations qu'entretenaient Zola, Hugo, Verne, pour ne citer qu'eux, avec les leurs pour conforter mon propos. Déverser sa bile désencombre le foie. Raphaël Zacharie, votre plume paraît être d'excellence, si les idées le sont tout autant, pourquoi vous commettez-vous dans de tels propos, qui enfoncent bien souvent des portes ouvertes, car les auteurs que vous citez sans les nommer, ceux qui encombrent les tables des salons, cramponnés à leur mètre linéaire, quêtant le regard du chaland, ne sont pas dupes. Eux aussi possèdent un cerveau. Eux aussi ont besoin de rêver. Parmi ceux-là, les seuls qui ne trouvent pas grâce à mes yeux sont ceux dont l'ego est si sur-dimensionné qu'ils en deviennent ridicules, et j'ai honte pour eux. Vous dites qu'au XIXème siècle "le bon peuple respectueux et attentif" lisait les grandes plumes (...). Dois-je vous faire remarquer que le "bon peuple" ne lisait pas ? La bourgeoisie se contentait des feuilletons, alimenté par quelques grands auteurs tels Hugo, Dumas, Balzac, Michaud, Chateaubriand, mais aussi bien d'autres dont l'Histoire a oublié le nom. A défaut d'être reconnu, on peut toujours prétendre appartenir à l'élite, ignorée du grand public. Personne ne sera là pour vérifier. Ma conclusion : écrire, c'est matérialiser son rêve.
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