Salon du Livre de LOOS 2018
Le 24/11/2018 de 10:00 à 18:00
- Salle Gaston Caby - LOOS
- Durée : Toute la journée
J'ai terminé ce WE la lecture de votre roman : bravo , vous avez écrit un très beau roman.
Cette fiction historique présente de courts chapitres (de 1 à 4 à 5 pages maximum) dans un langage que vous n’a pas entièrement voulu d’époque et qui est donc plutôt moderne, mais très traditionnel, et qui ne choque en rien par rapport à l’époque rapportée. La plume relève d’un bon niveau de langage, avec du vocabulaire choisi, le texte est clair et se lit facilement.
Le récit alterne entre des chapitres où un narrateur omniscient relate ce qui se passe dans la prison au moment où François de Vendôme y est incarcéré ; et des chapitres constituant les mémoires (à la première personne) de François de Vendôme, de son point de vue, donc subjectif. Certains événements font donc l’objet d’une interprétation, comme vous l'indiquez, par exemple la mort de Gabrielle d’Estrée, la grand-mère de François, empoisonnée selon lui, morte en couches selon l’Histoire officielle. Ou encore bien sûr, le regard que le duc porte sur lui-même et ses actions.
Ce roman s’adresse en particulier à tous les lecteurs, femmes et hommes, qui sont intéressés par l’Histoire de France, ses énigmes et interprétations. Vous vous êtes très bien documenté et l’ensemble tient la route et reste sobre, sans grandes romances ni dérivations. Le fait que le roman soit découpé en courts chapitres joue à son avantage et fait que le lecteur qui aurait peut-être abandonné rapidement un pavé poursuit aisément sa lecture.
Une fiction historique sur l’éventuelle identité du masque de fer, qui présente une hypothèse déjà abordée mais peut-être méconnue ou oubliée et qui change de la plus connue : celle du frère jumeau de Louis XIV et est plausible.
La forme narrative originale alternant entre « mémoire du masque » et vie dans la prison ainsi que les courts chapitres renouvellent le genre et intéressera le lectorat attiré par l’Histoire romancée. Le lecteur se plongera donc avec plaisir une fois de plus dans cette énigme qui le demeure toujours.
Hélène Tellier, éditrice De Borée, 17/05/2018